24 novembre 2006

Je ne peux pas Effacer le garçon

Tu t'es penché vers moi au moment où j'allais me mettre à pleurer sur les dernières pages de mon bouquin, au moment où je ne tenais plus. Tu t'es penché vers moi et tu sais, je ne m'en suis même pas aperçue. Il a fallu que tu prononces mon prénom, que je lève la tête et que je te voie sourire pour pouvoir te répondre.

Rassembler mes esprits, fermer le livre, le glisser dans mon sac, faire de la place à côté de moi. "P'tain ça fait du bien que tu sois là."

Nos mots s'emmêlent - nos nouvelles, rien qui sonne faux, comme quelquefois les "et qu'est-ce que tu deviens ?". Non. Avec toi c'est limpide, ça s'enchaîne, c'est des soirs de seconde qui reviennent, des discussions écourtées par l'arrivée du bus, des matins à finir nos nuits sur les sièges du fond.

(C'est une tendresse.)

J'ai refusé une invitation pour ce soir, tout en en promettant une autre, on a décidé d'un commun accord que nos rencontres ne devraient plus avoir lieu que par hasard.