28 septembre 2006

Ces ailleurs à portée de main (Part I)

Le 81 connaît l'attente à Laurent Bonnevay et les besaces des étudiants, les bonjours marmonnés et nos voix encore ensommeillées. Le 81 connaît les lumières de la ville au matin, et le jour qui se lève.
(L'express connaît des chauffeurs qui demandent "bon, y'a quelqu'un qui peut m'indiquer le chemin ?", des jours à arriver plus tard que le normal, des petits vieux qui se trompent à chaque fois "ah mais vous n'allez qu'à l'université ?", les ralentissements du périph, et la tête contre la vitre)
Prochain arrêt : ligne de l'est. Ligne de l'est...
Il est 7h28, ligne de l'est, et je m'évade. Sans savoir pourquoi, sans comprendre l'association d'idée, ligne de l'est, et je vois un train qui m'emmène, loin de ça, loin du ballotement du bus et du chauffeur peu aimable. Ligne de l'est et c'est la Pologne qui me tend la main, des sonorités qui éclatent à l'oreille, différentes, éloignées. Ligne de l'est, une silhouette qui court dans la neige, un plat de soupe brûlant, le menton enfoncé dans une écharpe. Ligne de l'est, un bouquin sur la Hongrie, un homme passionné pour parler de ce pays, dans un petit restaurant perdu dans les rues du Vieux-Lyon. Ligne de l'est...
Déjà, on est à Villeurbanne Bel-Air. Encore vingt minutes. Je ferme les yeux, et renverse la tête en arrière.

1 na na na na

Anonymous Anonyme a (aussi) son mot à dire :

tu sais, la ligne de l'est, elle va presque chez moi...mais ce n'est pas la Pologne, c'est juste la campagne...Bisous!!

7/10/06 10:15  

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