Je reprendrai la route Le monde m'émerveille J'irai me réchauffer A un autre soleil
C'est bien le premier jour du printemps. On veut croire qu'il ne fait plus froid, et on prend même le risque de tomber malade, "avril, ne te découvre pas d'un fil", mais là on est en mars, alors on ne peut rien dire. On veut croire qu'il ne fait plus froid, et c'est encore mieux si c'est un peu vrai. On ose enlever le manteau, sortir juste avec un pull ; un gros, certes, mais quand même. Sans épaisseur supplémentaire. Sans rien de trop. On est un peu plus libre de ses gestes. Rien ne pèse. Les écharpes se déserrent, et la vie a des couleurs un peu différentes. Un peu moins diluées peut-être.
Finalement, peut-être que ce premier jour sera un peu plus morose que la veille, les températures un peu plus fraîches, mais au fond, on s'en fiche. Ce qui compte, c'est de savoir que cette fois, c'est le printemps, qu'on n'aura même plus à faire semblant, que l'hiver est bel et bien fini, qu'on n'en entend plus parler pendant un an. Le premier jour du printemps, c'est un signal. Un avant-goût de ce qui attend.
Et. S'il se met à pleuvoir quand on rentre seul dans la nuit, c'est encore mieux. Mais pas n'importe quelle pluie. Une de ces pluies comme après les longues journées trop chaudes de juin, où le ciel est si lourd qu'on a l'impression qu'il ne tiendra plus longtemps là-haut, et qu'il éclate finalement, en fin d'après-midi, alors qu'on a guetté pendant des heures, et ce sont de grosses gouttes tièdes qui s'écrasent sur les vitres. C'est bien l'odeur de la pluie sur le goudron trop gris. Ce n'est pas une pluie sale, pas une de ces pluies qui rend la ville boueuse, non, une pluie légère. Contre laquelle on n'a même pas envie de se couvrir. De toute façon, il faisait tellement beau quand on est sorti, qu'on n'a rien prévu. Même pas une capuche, et encore moins un parapluie. Et puis on n'est pas en sucre. Et c'est pas si souvent, les pluies qui rendent vivant.
C'est bien le premier jour du printemps, surtout quand il se met à pleuvoir en rentrant.
Finalement, peut-être que ce premier jour sera un peu plus morose que la veille, les températures un peu plus fraîches, mais au fond, on s'en fiche. Ce qui compte, c'est de savoir que cette fois, c'est le printemps, qu'on n'aura même plus à faire semblant, que l'hiver est bel et bien fini, qu'on n'en entend plus parler pendant un an. Le premier jour du printemps, c'est un signal. Un avant-goût de ce qui attend.
Et. S'il se met à pleuvoir quand on rentre seul dans la nuit, c'est encore mieux. Mais pas n'importe quelle pluie. Une de ces pluies comme après les longues journées trop chaudes de juin, où le ciel est si lourd qu'on a l'impression qu'il ne tiendra plus longtemps là-haut, et qu'il éclate finalement, en fin d'après-midi, alors qu'on a guetté pendant des heures, et ce sont de grosses gouttes tièdes qui s'écrasent sur les vitres. C'est bien l'odeur de la pluie sur le goudron trop gris. Ce n'est pas une pluie sale, pas une de ces pluies qui rend la ville boueuse, non, une pluie légère. Contre laquelle on n'a même pas envie de se couvrir. De toute façon, il faisait tellement beau quand on est sorti, qu'on n'a rien prévu. Même pas une capuche, et encore moins un parapluie. Et puis on n'est pas en sucre. Et c'est pas si souvent, les pluies qui rendent vivant.
C'est bien le premier jour du printemps, surtout quand il se met à pleuvoir en rentrant.
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